CRISE
DE L'ART, CRISE CIVILISATRICE
Par JOHAN ISSELEE
" La beauté sauvera le monde "
F.Dostoïevski
" L'art lève la tête quand la religion perd
du terrain "
F.Nietzche
" Le vingt-et-unième siècle
sera spirituel, ou ne sera pas "
A.Malraux
EN ABANDONNANT RELIGION ET IDEOLOGIE, L'HUMANITE S'EVEILLE
A L'APPROCHE ESTHETIQUE DE L'EXISTENCE
On ne peut que le constater : l'art
est en crise. Jamais autant de polémiques contradictoires sur
son sens et sa fonction n'ont animé les débats. Lui,
qui tout au long de l'histoire humaine, fut facteur d'élévation
des esprits et d'unification sociale, est devenu source d'abêtissement
et cause de fracture sociale : d'un côté les spécialistes
et prétendus initiés, de l'autre les masses, que l'on
considère incultes, que l'on traite avec mépris. L'art
étant par nature et par vocation le champ d'expression de l'émotion,
du désintéressement, de la liberté et, si besoin
est, du non-conformisme nécessaire pour faire face à
l'endormissement culturel, se voit actuellement colonisé par
le système normatif par excellence : l'argent. L'argent qui
transforme l'objet d'art en une marchandise, en un objet de spéculation
financière dont seule la cote boursière garantit la
pérennité. L'empire de la marchandisation s'est à
tel point instauré dans ce secteur que ce n'est plus la valeur
qui définit le prix, mais le prix qui fait la valeur.
Cette grande
crise qui agite les milieux de la création artistique depuis
quelques décennies déjà est l'expression manifeste
d'une crise civilisatrice traversée par l'Occident ; un Occident
en quête de repères universels, indispensables à
la réalisation concrète et effective de sa mission civilisatrice
qui consiste à réaliser l'unité de l'humanité.
Le grand chambardement
socio-culturel dans lequel le domaine des arts joue un rôle
central interpelle tous les acteurs de la vie sociale : hommes politiques,
philosophes, sociologues, anthropologues, ethnologues et économistes
se sentent concernés, preuve évidente que l'esthétique
et la beauté ne peuvent plus être considérés
comme de simples suppléments d'âme aux fonctions purement
décoratives, elles touchent au sens même de l'existence.
L'art actuel
a rompu avec les critères et les clichés d'un esthétisme
révolu pour petit à petit nous mettre face à
des questions essentielles telles que la nature du réel, celle
de la vérité, voire celle du sens même de l'existence.
Ainsi, l'approche esthétique de la vie, par la voie de l'intelligence
sensible, nous met tout naturellement face à des questions
fondamentales que le mental spéculatif s'interdit de poser
ou n'arrive pas à résoudre et qui, par le passé,
trouvaient leurs réponses dans l'ésotérisme,
la métaphysique et la religion. Ces questions doivent actuellement
être examinées et résolues de façon objective
et pragmatique. Le bon sens nous dicte que ce n'est qu'à partir
d'une compréhension du sens de l'existence à la mesure
de l'homme, accessible à tous et répondant aux besoins
de l'épanouissement individuel que l'on peut espérer
construire un contexte social équilibré, une société
plus juste où chacun trouvera sa juste part de participation
et de responsabilité. C'est le sens même de l'instauration
de la démocratie universelle (1)
nécessaire à l'éveil d'une authentique citoyenneté.
L'enseignement
artistique, longtemps considéré comme le parent pauvre
de l'éducation, mobilise actuellement les plus hauts responsables
politiques au point que l'actuel ministre de l'éducation déclara
lors de la présentation du plan des cinq ans pour le développement
des arts et de la culture à l'Ecole (2)
: " l'enseignement artistique est un apprentissage
fondamental, un sésame pour les autres formes d'intelligence
".
On assiste donc
à un revirement total par rapport à un passé
où seules les sciences exactes étaient considérées
comme essentielles au développement humain. Que l'ouverture
à l'esthétique devienne un jour dans l'enseignement
laïque ce que le catéchisme fut à l'enseignement
religieux -un apprentissage fondamental- n'a rien pour étonner
si l'on comprend que sens religieux et sens esthétique ont
le même fondement spirituel profondément inscrit dans
l'inconscient universel (3)
dont chaque être humain -consciemment ou non- est le porteur
Afin de comprendre les raisons profondes de l'actuel engouement pour
le domaine de la créativité artistique, il est nécessaire
de jeter un regard sur l'histoire de la civilisation du monde occidental.
A la différence
de la plupart des autres civilisations dont la culture, la morale
et le contexte social ont été construits autour de critères
d'ordre religieux et spirituels (supposés transcender les contingences
du temps, facteurs de stabilité et de pérennité),
la civilisation occidentale -malgré les indéniables
influences du christianisme- s'est développée (tout
particulièrement depuis les grandes révolutions) autour
du phénomène du progrès qui, considéré
comme une véritable source d'épanouissement et de bonheur,
a détrôné les valeurs spirituelles.
Si depuis longtemps
les illusions du Siècle des Lumières et du scientisme
se sont dissipées, l'Occident -qui petit à petit a imposé
ses critères de civilisation à la terre entière-
s'est inexorablement enlisé dans un matérialisme aussi
méprisant envers les besoins de l'âme que certaines spiritualités
l'étaient envers ceux du corps. L'état actuel de nos
sociétés nous livre la preuve évidente que le
progrès n'est pas sans danger. Loin de servir l'évolution
des mentalités et l'acquisition d'une plus grande liberté,
il a rendu l'homme esclave de ses inventions qui souvent dégradent
sa qualité de vie pour finalement ne profiter qu'à une
toute petite minorité.
On est de plus
en plus englués dans une mentalité égoïste
où des élans humanistes sont détournés
au profit d'intérêts privés, où l'arrivisme,
avec son long cortège d'élitisme, d'ostracisme, d'abus,
de recherche de profit et de pouvoir personnel a détrôné
l'aspiration à la liberté et à la justice.
Il est clair que
le progrès, qui est par définition même en perpétuelle
expansion, ne saurait être une référence de stabilité
sur laquelle construire une philosophie de vie. Si, à travers
lui, l'homme n'a manifestement pas beaucoup évolué en
humanité, c'est néanmoins grâce à lui que
le monde s'est unifié et que le genre humain, en tant qu'entité,
a pu devenir conscient de toute l'étendue de sa diversité.
Il est incontestable que sans le développement scientifique
et technique qui a permis de briser les barrières géographiques,
raciales, religieuses et culturelles, certaines collectivités,
voire des continents entiers, seraient en train de croupir dans la
prison mentale de leurs traditions millénaires qui ne répondent
plus aux besoins de l'évolution humaine cyclique, laquelle
exige que l'humanité réalise son unité dans l'autonomie
spirituelle en se libérant de toute dépendance métaphysique,
qu'elle soit mystique, exotérique ou ésotérique.
Depuis l'après-guerre,
et spécialement depuis les événements de 68,
un grand ébranlement social, moral et culturel a engendré
une rupture totale et définitive avec les autorités
traditionnelles, religieuses, étatiques et familiales. Situation
qui plonge l'homme de l'an 2000 dans un monde sans repères,
car ceux imposés par le mondialisme économique n'en
sont pas pour la conscience.
Cette grande
crise civilisatrice est toutefois indispensable pour que la subjectivité
humaine se décolonise des dogmatismes, des croyances et des
rites de tout ordre qui, par le symbolisme qu'ils véhiculent,
constituaient un pont formel entre le physique et le métaphysique,
entre le conscient et l'inconscient universel. Ce grand phénomène
de libération devrait amener chaque homme à réaliser
par lui-même et en lui-même son autonomie spirituelle,
c'est-à-dire son individualité, par le mariage intérieur
et intime de son expression personnelle avec le plan unitaire de la
conscience universelle. C'est à la réalisation de cette
autonomie que répond la démocratie, gestion sociale
en même temps que système initiatique d'éveil
collectif dans lequel l'approche de la beauté sous toutes ses
formes -physique, artistique, intellectuelle et morale- remplace la
fonction du symbolisme structuré.
En effet, l'émotion
esthétique résulte d'une reconnaissance intuitive, d'un
contact entre l'inconscient universel et la forme perçue. La
beauté naît quand, à travers la personnalité,
le plan unitaire de l'Esprit se reconnaît dans la forme. La
beauté, tout comme l'amour sont des phénomènes
purement subjectifs qui nous relient du dedans au plan universel,
impersonnel et unitaire de la vie. Pour cette seule raison déjà,
qui est essentielle, nier l'existence du beau, en imposer les critères,
forger le goût, imposer le goût, mutile la capacité
réceptive de l'âme, constitue une agression de la liberté
de conscience en vue de laquelle la liberté d'aimer ou de ne
pas aimer est fondamentale, puisque c'est la seule liberté
qui soit réelle.
Le grand danger
auquel nous sommes actuellement confrontés est dans le fait
que tout état de crise : guerres, révolutions et catastrophes
naturelles, ouvre un champ d'action aux forces subversives et manipulatrices
qui habilement exploitent à leur profit la déstabilisation
et le désarroi. Ainsi a-t-on vu lors de la Révolution
Française de 1789 l'Illuminisme bavarois, au service d'hégémonies
politiques non avouées, noyauter la maçonnerie française,
la chute du système marxiste donner champ libre à la
mafia, la désaffection des religions traditionnelles ouvrir
la porte aux intégrismes, à de nouvelles formes de spiritualité
et à des sectes en tout genre. De même, l'effondrement
de l'approche esthétique traditionnelle a donné naissance
au phénomène de " l'art contemporain " et
à son idéologie sous-jacente qui subtilement par ses
mots d'ordre, ses thèmes et ses critères imposés,
empiète sur la libre expression indispensable à une
authentique créativité.
C'est en flattant
l'ego et en exploitant la cupidité de ceux que l'on cherche
à manipuler, c'est par le matraquage médiatique, sans
oublier bien sûr la millénaire culpabilisation et la
marginalisation de tout ce qui n'obéit pas à l'idéologie
imposée, que l'on instaure une nouvelle cléricalité
exerçant son pouvoir hégémonique dans le domaine
esthétique. Au pouvoir traditionnel religieux s'est substitué
le pouvoir personnel de ceux qui se prennent le droit d'imposer leur
subjectivité, leurs convictions et leurs goûts personnels,
voire leurs névroses, comme référence d'universalité.
Espérons
que tous ceux qui œuvrent à l'ouverture des esprits et
des sensibilités à l'approche esthétique de l'existence
sauront éviter le grand piège du dirigisme qui, à
plus ou moins long terme, dégénère en fanatisme,
en fascisme. Le mal n'est jamais dans les vérités ou
les valeurs que l'on cherche à imposer, mais dans le fait de
chercher à les imposer.
Bien comprise,
bien vécue et bien traversée, la crise de l'art fera
de la beauté, sous toutes ses formes et sous toutes ses expressions,
le fondement de l'éveil à l'approche désintéressée
de l'existence tout en œuvrant à l'individuation et à
l'autonomie spirituelle, fondements d'une authentique responsabilité.
(1) Il y a une différence fondamentale entre
Démocratie et République. Toutes les deux désignent
des structures sociales basées sur le gouvernement du peuple
par le peuple, mais fondent leurs principes et structures sur deux
niveaux de conscience différents, voire opposés.
La République
se réfère à la subjectivité et au désir,
la Démocratie à l'inconscient universel (fondement de
la conscience humaine) et à la sagesse. Pour y voir clair,
il suffit de comprendre ces deux notions à la lumière
de leurs contraires, la république étant le contraire
du royaume, la démocratie le contraire de la théocratie.
A l'origine, les
royaumes se constituaient autour de la personnalité du roi
; on considérait qu'il était de sang, donc d'origine
différente de ses sujets dont il était le cœur
et l'esprit, symbole vivant de leur unité : " Nous, le
Roi ". Pour certains, la race royale serait d'origine divine
(?) issue d'un mélange d'extra-terrestres et de terrestres
(?) et qui parfois se distinguait par certaines particularités
physiques (voir l'histoire des Mérovingiens). Quoi qu'il en
soit, le royaume se construisait autour de la personnalité
et du désir du roi qui faisait office de Loi : " Que veut
le roi, le veut la loi ". Le roi était le propriétaire
du royaume, le suprême juge ayant droit de vie et de mort sur
ses sujets et donnant à son règne les caractéristiques
culturelles de sa propre personnalité ; il y eut des règnes
belliqueux, d'autres où les arts fleurirent et d'autres où
les sciences et l'économie tinrent une grande place.
La république,
qui refuse toute légitimité politique au sang et à
la filiation, se construit et se développe autour du désir
du peuple. Désirs opposés qui se fondent sur des intérêts
contradictoires : spiritualistes-matérialistes, individualistes-collectivistes,
clivages d'où sont nées les classiques droite et gauche
caractérisées par le libéralisme et le collectivisme.
Ainsi, la gestion d'une république démocratique devient
une conflictualité réglée par la voix des urnes
où la minorité se soumet au désir de la majorité…
en attendant sa revanche. Telle que l'actualité nous le démontre,
l'âme humaine étant ce qu'elle est, et l'hégémonie
mondialiste aidant, ce régime se transforme finalement en un
simple jeu de " pousse-toi-que-je-m'y-mette ", la décision
du peuple ne profitant qu'à ceux qui, par le biais de sociétés
secrètes, imposent -pour le meilleur et pour le pire- leur
idéologie, leurs principes et leurs hommes-clés. "
Divide et impera ". Diviser pour régner. Système
tout sauf démocratique où une supposée élite
impose directement et indirectement sa vision des choses et sa volonté
à l'ensemble de la société.
La théocratie
et son contraire la démocratie, ont toutes deux le même
fondement : le plan spirituel, l'inconscient universel. Elles partent
de la reconnaissance qu'Esprit et Matière sont les deux expressions,
les deux polarités opposées de la réalité-une.
L'Esprit (c'est-à-dire le plan des énergies pures, le
fondement de la conscience) est l'expression la plus subtile de la
matière, tandis que la matière est la forme la plus
dense de l'esprit. Selon cette approche non dualiste de la réalité,
l'homme peut réaliser son unité individuelle et collective
en allant de l'esprit vers la matière ou de la matière
vers l'esprit.
Dans la théocratie,
qui emprunte la première voie, l'autorité suprême,
le pontife, le prêtre, le prophète ou l'illuminé
-grâce à sa réceptivité psychique- est
supposé traduire pour les masses encore engluées dans
l'animalité, voire dans la bestialité, la loi du plan
universel de la conscience : Tout est Un, Tout est en tout. Ainsi
naissent les croyances, les religions et les morales adaptées
au temps, au lieu et au niveau d'évolution. Ce système
par nature très hiérarchisé a donné naissance
aux castes et aux religions correspondantes, souvent liées
traditionnellement à des métiers ou à des fonctions
sociales.
La démocratie
instaure l'unité entre les deux polarités en partant
de la matière vers l'Esprit. Elle trouve son origine dans un
schisme religieux qui eut lieu aux Indes environ 3000 ans avant notre
ère et qui, pour éviter tout affrontement sanglant avec
les théocrates, provoqua une gigantesque émigration
de populations de démocrates (fait connu sous le vocable de
l'invasion des pasteurs) qui furent au Moyen Orient à l'origine
de l'empire babylonien.
Des religions
démocratiques, exotériques comme le culte de Cybèle
et d'Attis, ou initiatique comme le Mithracisme, ont transporté,
à travers la maçonnerie anglaise jusque dans nos mairies,
le fameux bonnet phrygien, symbole initiatique et religieux, couvre-chef
de l'homme unifié, c'est-à-dire qui a réalisé
en lui le mariage entre les forces cosmiques et terrestres.
La démocratie
que le monde attend, bien plus qu'un simple système de gestion
sociale, est en même temps un système initiatique d'éveil
collectif qui fait appel à l'inconscient universel présent
en chacun. C'est ce plan d'identité spirituelle, intérieur
et individuel, qui devient la référence commune, l'autorité
suprême et unique, réel fondement de la dignité
humaine et de l'égalité entre les hommes. Dans une démocratie
c'est par le mariage du conscient à l'inconscient universel
que se réalise l'individualité, en même temps
que l'unité du peuple et de l'humanité.
C'est à
ce plan de conscience que se réfère l'article 353 du
Code de procédure pénale qu'évoque le juge lorsque
qu'il invite les jurés à s'interroger " dans le
silence et le recueillement "…, " dans la sincérité
de leur conscience ", plan de conscience qui de toute évidence
se situe au-delà de tout désir et qui, dans une démocratie,
devient la référence pour la gestion de toutes les affaires
de la cité.
Ainsi, la Démocratie
veille à l'épanouissement de l'individu d'où
découle une authentique citoyenneté, en dehors et au-delà
des clivages et des luttes partisanes, au-delà de toute idéologie.
L'approche démocratique
du sens civique qui se fonde sur l'épanouissement individuel
se distingue donc fondamentalement de l'approche républicaine
qui est purement idéologique : " Les Républicains,
héritiers des idéologues ont toujours considéré
que l'éducation avait un rôle primordial dans la formation
intellectuelle du futur citoyen. Cela nécessite évidemment
la transmission des idées des Lumières mais aussi l'apprentissage
du positivisme qui se traduit par l'apparition d'un esprit critique
et rationnel. Jules Ferry, disciple spirituel d'Auguste Comte, le
fondateur de la pensée positiviste, s'attachera toujours à
ce que l'école républicaine et laïque suive ce
modèle. Dès lors, l'école devient une formidable
machine à produire des citoyens sans veiller à un quelconque
épanouissement des enfants mais cherchant avant tout à
inculquer des valeurs humanistes, la fameuse morale républicaine.
Déjà, des libéraux comme Tocqueville avaient
critiqué cette démarche dans laquelle ils pensaient
voir le germe du despotisme. Mais les républicains ont toujours
estimé que de telles méthodes étaient néanmoins
nécessaires pour garantir une formation intellectuelle de haut
niveau à chaque citoyen et ainsi assurer le respect des droits
de l'Homme et des libertés individuelles. "*
* Notes de lecture
Janvier 1996 par Sarah Marston-Nicholson et Jérôme Bouteiller
sur " L'idéologie républicaine en France "
par Claude Nicolet. RETOUR
(2) Le plan de cinq ans pour le développement
des arts et de la culture à l'Ecole porte sur onze disciplines
et concerne en priorité l'école primaire où tous
les élèves seront concernés par la mise en place
de " Projets Artistiques et Culturels ". Son objectif principal
est de " généraliser les pratiques artistiques
et d'étendre l'accès à la culture ", afin
que " le droit à l'art soit reconnu réellement
pour chaque enfant de France ". Vingt mille classes à
PAC devraient être mises en place dès la prochaine rentrée
scolaire dans les écoles primaires. Un budget de 263 000 000
francs (40 094 091 euros) sera consacré à l'éducation
artistique. RETOUR
(3) L'inconscient universel, appelé traditionnellement
Esprit ou Soi, bien qu'il soit collectif, est impersonnel et se situe
au-delà de la subjectivité humaine. Il désigne
le plan des énergies pures dont la conscience humaine est issue
et n'en est que l'écho dans le moi, la personnalité
physique et animique.
Le physicien G.
Feinberg utilisa la théorie de la relativité pour démontrer
l'existence de particules se déplaçant plus vite que
la vitesse de la lumière et présentes de l'autre côté
du mur de cette même vitesse.
Dénommé
Champ d'Energie Tachyonique (C.E.T.), ce champ de cohérence
énergétique où le temps et l'espace humainement
connus cessent d'exister, contiendrait instantanément et spontanément
présent en tout point l'ensemble des informations -passé/présent/avenir-
de tous les événements et champs de conscience présents
dans l'univers depuis l'aube de sa création. Le fait que l'existence
de ces particules, qui auraient une énergie et un mouvement
réels, n'ait pas encore été démontré,
repose sur la constatation que l'on ne sait ni comment ni où
les observer.
Les travaux de
Régis Dutheil*, physicien et biophysicien français,
nous expliquent comment la conscience même de l'homme semble
issue de ce champ et semblerait invariablement y retourner : l'homme
n'étant que la résultante d'une information primaire
présente dans ce champ. A l'opposé de la matière
qui tend vers l'entropie (le chaos), le C.E.T. tend vers la néguentropie
c'est-à-dire vers un ordre de plus en plus parfait.
Ce plan d'énergie
pure n'est pas à confondre avec l'inconscient freudien qui
désigne les régions inconscientes du subconscient, individuel
et collectif, zones de refoulement en conflit permanent avec la conscience
objective.
Les récentes
découvertes de S. Dehaene de l'INSERM** mettent en évidence
que l'inconscient universel, non seulement enregistre des messages
subliminaux, mais accède au sens des mots, raisonne, et induit
à l'action de façon inconsciente. A la différence
de l'inconscient freudien, le raisonnement de l'inconscient universel
se révèle être en accord avec le raisonnement
objectif. * RETOUR
Dutheil "
L'homme superlumineux " Editions SAND. ** Sciences et Vie N°975
page 77.