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Informations
Juillet 2002
N°8 |
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Madame, Monsieur, Chers
amis,
Le plan de généralisation
de l'art à l'école, en réponse
à une demande sociale nouvelle, ressemble
en bien des points à l'opération
de "lecturisation" lancée
dans les écoles, il y a de cela vingt
ans. Face aux transformations de la société
et de ses nouvelles nécessités
économico-sociologiques, il s'agissait
d'augmenter le pourcentage des lecteurs
évalué alors à 20%
de la population ; tout comme aujourd'hui,
l'objectif est de dépasser les 20%
de la population fréquentant les
musées.
De même que l'accès à
la lecture, l'accès à l'art
ne vise pas l'apport d'un supplément
d'âme, mais l'augmentation du pouvoir
des citoyens sur le monde.
Comme aujourd'hui, le monde de l'éducation
était face à un problème
nouveau dont personne ne connaissait la
solution, mais, malgré cela, on s'empressa
d'inventer une pédagogie innovatrice
qui ne tienne plus compte du passé.
Ainsi avons-nous vu fleurir les approches
fonctionnelles et globales de l'apprentissage
de la lecture qui rejetaient l'alphabétisation
et le déchiffrage traditionnels.
Depuis, les experts de l'Observatoire de
la lecture ont rendu leurs conclusions à
travers les nouveaux programmes de l'école
primaire 2002 : "La plupart des spécialistes
considèrent aujourd'hui que ce choix
(méthodes globales, méthodes
idéo-visuelles...) comporte plus
d'inconvénients que d'avantages."
Ceci met en évidence que les solutions
et les méthodes durables ne sont
jamais le résultat d'une approche
idéologique -souvent démagogique-,
mais s'élaborent à partir
d'éléments de réflexion
que livre une consultation démocratique
de l'expérience de la base qui, étant
en contact avec les réalités
du terrain, peut mieux que quiconque donner
un avis en partant des possibilités
réelles, des besoins et des aspirations
du public concerné. Elle est bien
située pour apporter des données
concrètes qui la plupart du temps
échappent aux technocrates et aux
théoriciens.
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COMPTE
RENDU DES MANIFESTATIONS
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EXPOSITION DU 22 AU 30 AVRIL 2002 -SALLE
FREDERIC MISTRAL- A EGUILLES (13)
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L'exposition des
uvres de " l'Atelier 2013
", malgré sa courte durée,
a été un succès.
La belle salle Frédéric
Mistral -mise gracieusement à
notre disposition par la municipalité-
convenait à merveille à
notre action. Nous avons reçu
environ 500 visiteurs dont 382 ont
bien voulu répondre au questionnaire.
La démarche d'ART & Démocratie
a été bien accueillie,
autant par la municipalité
que par le public qui a apprécié
l'originalité des uvres.
Certains ont vécu cette exposition
comme " une bouffée d'air
frais " par contraste "
selon leurs propres dires " avec
ce qui est habituellement montré
dans les nombreuses expositions organisées
dans ce lieu. Mme Dijack, adjointe
à la culture à Eguilles,
présente au vernissage, s'est
montrée enthousiaste. Le maire
du village nous a fait l'honneur d'une
visite lors de la réception
des élèves d'une école
primaire.
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Ces vérités
qui viennent de la rue
Par l'Atelier 2013
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Johan Isselée, animateur
de l'Atelier 2013, a tenu à accueillir
personnellement les enfants de l'élémentaire,
ainsi qu'un groupe d'adolescents handicapés
mentaux. On a découvert une jeunesse
ouverte et sensible, tant aux uvres
exposées qu'aux explications données
sur la façon de les aborder.
Dès la réception, l'accent
a en effet été mis sur l'intériorité,
sur les conditions de calme et de silence
indispensables à la contemplation
qui permettent, dans un premier temps, d'instaurer
un dialogue avec l'uvre, pour ensuite
contribuer à renforcer l'autonomie
individuelle en cultivant la capacité
à définir, par soi-même
et en soi-même, ce que l'on aime et
ce qui nous parle moins ou pas du tout.
Après avoir répondu au questionnaire,
avec un sérieux qui mettait en évidence
leur investissement, les enfants ont écouté
les réponses de Johan à leurs
nombreuses questions sur le phénomène
de l'inspiration et sur les techniques et
matériaux employés.
Ainsi, huit classes des écoles d'Eguilles
et de La Fare-les-Oliviers, un groupe d'enfants
du Centre aéré de La Fare
et un groupe d'adolescents de l'I.M.E. "
les Parons " à Eguilles ont
été accueillis et accompagnés
dans leur visite.
Une séance consacrée à
la libre expression des enfants a suivi
leur visite de l'exposition. Dans l'ensemble,
l'enthousiasme manifesté par les
enfants a touché enseignants et éducateurs.
" Last but not least ", lors d'une
courte visite, le Père Denys, curé
du village, s'est montré réceptif
à l'idée que la beauté
pouvait être une voie vers le sacré
!
ARTICLE PARU DANS LE JOURNAL LA PROVENCE
DU 7 MAI 2002 :
"Art & Démocratie"
: des uvres à réinventer
dans l'il du citoyen
Cette association
originale considère que la création
artistique va de pair avec une approche
sociale. Ses créateurs invitent
le public à commenter, juger
et transformer les uvres proposées |
L'exposition"
Art et démocratie" a accueilli
des adultes, bien sûr, mais
aussi de nombreux scolaires. Ce fut,
pour tous, l'occasion de discuter
avec un artiste qui souhaite insister
sur "la dimension sociale de
l'uvre artistique ". Johan
Isselée, c'est son nom, la
soumet à l'appréciation
des citoyens, leur demande leur avis
et en tient compte dans son cheminement
esthétique.
Artiste peintre, plasticien et installateur,
il est né à Bruges en
1938. Il s'est intéressé
au dessin et la peinture, à
la suite de son père, brodeur
d'art et professeur à l'académie
des Beaux-Arts.
Il est devenu à son tour professeur
de dessin et d'arts plastiques. "Je
me suis cependant très vite
senti à l'étroit dans
l'enseignement où peu de place
est laissée à l'expression
personnelle ", se souvient-il.
Vadrouille
En février 1962,
un vent de révolte, empreint
de liberté, poussa Johan Isselée
à rompre avec son quotidien.
Il part en vadrouille et sillonne
les routes d'Europe avant de faire
halte sur la Côte d'Azur où
il vit de son art. Assoiffé
de changement et de découverte,
Johan Isselée se rend ensuite
en Grèce où il s'implique
davantage dans les arts plastiques.
Quelques voyages en Afrique l'ouvrent
à une approche plus colorée
mais aussi plus intuitive et instinctive
de la fonction créatrice. Il
est aujourd'hui l'un des "agitateurs
" de l'association "Art
et démocratie".
Celle-ci a pour vocation de contribuer
à rendre à l'art son
sens premier et sa fonction sociale
qui consiste à "élever
l'âme par l'émotion esthétique
que procure la beauté".
"Art et démocratie "
souhaite aussi donner aux citoyens
le pouvoir de juger de l'utilité
sociale de
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toute uvre
ou prestation artistique en sollicitant
leur opinion.
Pour toucher et sensibiliser le public,
elle dispose de publications et organise
des réunions, séminaires
ainsi que des manifestations culturelles
et artistiques. Au cours de ces manifestations,
l'association distribue un questionnaire
à chaque visiteur afin qu'il
se prononce en toute liberté
sur le travail proposé. "Art
et démocratie" s'adresse
aux artistes, aux amateurs d'art et
à tous les démocrates
dans l'âme.
"Le pouvoir d'évaluer
le beau"
Dans une démocratie,
expliquent les responsables de l'association,
l'art doit être soumis à
la libre appréciation des citoyens.
Leurs avis doivent être pris
en compte comme lors d'un vote ou
d'un référendum. L'art
ne peut remplir sa fonction sociale
que s'il est libéré
de toute dictature intellectuelle
et financière. Donner à
tous le pouvoir d'évaluer le
beau, c'est responsabiliser les citoyens
dans le domaine culturel et artistique
en sollicitant et donc en vivifiant
leur réceptivité esthétique.
C'est aussi aider les artistes à
se remettre en question et à
prendre conscience de leur utilité
sociale."
Si ces conceptions quelque peu abstraites
s'adressent surtout à des adultes
éclairés, le contact
est néanmoins très bien
passé avec les enfants qui
sont venus voir l'exposition. En artiste
pédagogue, Johan lsselée
sait trouver les mots qui interpellent
les minots.
Il est clair qu'il fait de son art
un dialogue au travers de ses toiles
mais aussi des gestes et de la parole.
Peindre ou travailler la matière
est pour lui une forme de rencontre.
P.H.
La Provence 7 mai 2002
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BILAN SUR LA PREMIERE ANNEE DE MISE EN
OEUVRE DU PLAN DES CINQ ANS
Un an après le début de la
mise en uvre du plan de cinq ans pour
les arts et la culture à l'École,
les enseignants sont globalement satisfaits.
Dans un sondage SOFRES pour le Monde de
l'Éducation (avril 2002), 79% d'entre
eux ont donné un avis "très
positif" et "plutôt positif"
sur la généralisation des
arts à l'école. Au cours de
l'année scolaire 2001-2002, 30 000
classes à projet artistique et culturel
ont vu le jour. 40 000 sont prévues
pour 2002-2003, 70 000 pour 2003-2004 et
110 000 pour 2004-2005 !
Il est indéniable que la volonté
de ne plus réduire les arts à
un supplément d'âme, répond
à une attente éducative et
plus largement à une nécessité
sociale. Au cours de leur réunion
à Paris, les 18 et 19 décembre
2001, les délégués
académiques à l'action culturelle
ont cependant fait état des difficultés
rencontrées. Elles concernent généralement
l'établissement des financements,
la sélection et la rémunération
des artistes qui interviennent dans les
classes.
A l'occasion du séminaire pour les
Arts à l'école qui s'est déroulé
à Paris les 27 et 28 mars derniers,
Jack Lang a rappelé que l'objectif
de généralisation des classes
à PAC impliquait une participation
plus forte avec des collectivités
territoriales. Des projets de conventions
départementales pour développer
les relations entre les écoles et
les institutions culturelles sont à
l'étude. Certains partenariats devront
s'inscrire dans le cadre de Chartes nationales
fixant la philosophie et les objectifs communs
aux coopérations locales. Pour répondre
à cette demande, Catherine Tasca
a souhaité, à l'occasion de
ce même séminaire, que les
institutions culturelles renforcent leur
offre éducative et que de nouveaux
programmes soient intégrés
dans ce but, au sein des écoles de
beaux-arts et des écoles d'architecture.
Très vite, la question des objectifs
et de la qualité artistique des projets
qui lient l'Éducation nationale à
la Culture s'est posée. Des conventions
de formation (modules de formation pour
les artistes associés et les enseignants
volontaires) sont en cours d'élaboration,
associant une école d'art ou une
institution artistique et un institut universitaire
de formation des maîtres (IUFM), par
exemple : FRAC PACA/IUFM d'Aix-Marseille.
Des pôles nationaux de ressource (PNR)
associant structure culturelle, IUFM et
centre régional de documentation
pédagogique (CRDP), ont été
créés.
Face à l'impressionnant
dispositif institutionnel mis en place et
fait pour durer au-delà des changements
ministériels, face au prodigieux
développement de cette mainmise,
quasi exclusive, de l'Etat sur l'éducation
artistique, on ne peut que craindre un retour
de la manipulation idéologique de
l'art dans le but " d'éduquer
" ou de rendre dociles (d'endoctriner
?) les publics et citoyens de demain. Il
est clairement stipulé dans de multiples
projets engagés dans le cadre du
plan de cinq ans, qu'il s'agit " d'éduquer
la sensibilité ", " de
faire naître un autre regard sur les
choses et sur les êtres ", "
d'analyser une uvre pour dépasser
les critères subjectifs ", de
" former le regard ", etc. Nous
sommes bien loin d'une éducation
à l'autonomie qui permettrait de
découvrir le phénomène
de la beauté en toute liberté
! A travers les nouveaux programmes permettant
l'entrée officielle des artistes
et des professionnels de la culture à
l'école, le plus dangereux, sans
doute, réside dans l'introduction
de listes d'uvres rendant possible
le nivellement d'une culture commune sous
la forme de références imposées.
En marge de ce déploiement massif
d'efforts pour l'éducation artistique,
les enseignants se trouvent toujours confrontés
à d'importantes tracasseries administratives
dès qu'ils veulent organiser une
sortie culturelle ou autre avec leurs élèves.
La question se pose de savoir si toutes
les pressions liées aux autorisations
de sortie (qui vont jusqu'à la menace
de peine de prison pour le directeur au
moindre incident qui surviendrait) ne sont
pas exercées dans le but de dissuader
toute ouverture réelle de l'école
sur le monde, toute échappée
"hors programme" et peut-être
même pour empêcher la confrontation
avec le réel qui permettrait l'apprentissage
de la responsabilité et de la liberté
!?
CONFERENCE : " L'ART EST-IL UNE
ARME ? ", les 5 mars et 4 juin 2002,
à la médiathèque de
Gardanne (13)
La conférencière, Mme Viala,
directrice et professeur à l'école
des arts plastiques de Gardanne sait captiver
son public. De façon documentée
et passionnée, elle a développé
un thème qui est on ne peut plus
actuel.
Exemples à l'appui, elle a démontré
que par le passé, comme encore actuellement,
beaucoup d'artistes trouvent dans leur art
un domaine de prise de position politique
face aux misères, aberrations et
contradictions de leur époque.
Percevant elle-même l'art à
travers son propre engagement, elle déplore
et dénonce la confusion qui règne
aujourd'hui dans le monde des arts depuis
la mise en place d'un ministère de
la Culture qui impose ses choix et ses artistes
d'Etat.
COLLOQUE DE L'ÉCOLE DU LOUVRE
:
Les 15 et 16 avril, le ministère
de l'Éducation nationale et la mission
de l'éducation artistique et de l'action
culturelle ont participé, avec le
ministère de la Culture et de la
Communication, au colloque international
: "Intelligence de l'art et culture
religieuse aujourd'hui", organisé
par l'École du Louvre.
La nécessité de donner aux
élèves une connaissance des
faits religieux sans mettre en cause la
laïcité est aujourd'hui largement
admise, et a été récemment
soulignée par le ministre de l'Éducation
nationale à l'occasion de la remise
du rapport Debray sur ce sujet. Ce rapport,
publié aux éditions Odile
Jacob, est disponible en librairie depuis
le 16 avril : "L'enseignement du fait
religieux dans l'école laïque".
La connaissance mutuelle des racines culturelles
et artistiques est en effet un fondement
de la paix sociale et politique.
Comment effectuer cette éducation
avec succès, en la rendant sensible
et accessible aux enfants dès le
début de leur scolarisation, en les
ouvrant à la fois aux expressions
culturelles passées et contemporaines
et à leurs interprétations,
en respectant la richesse et la pluralité
des différentes cultures ? A ces
interrogations, caractérisées
par une riche transversalité entre
les institutions culturelles, artistiques,
politiques, religieuses, entre les différents
domaines de l'éducation, et entre
les cultures elles-mêmes, de nombreux
spécialistes et chercheurs internationaux
sont venus proposer des pistes et des solutions
durant les deux jours de colloque.
(Extrait de "Les arts à l'école",
Lettre d'information hebdomadaire de l'éducation
artistique n°47 du 20 au 30 avril 2002)
Nous regrettons de ne pas
avoir été avertis des dates
de la tenue de ce colloque, notre demande
expresse adressée à M. Mollard,
directeur du Centre National de Documentation
Pédagogique (CNDP), étant
restée sans réponse.
Dans nos bulletins d'Informations précédents,
nous avons mis en lumière pourquoi
la libre approche de l'esthétique
est indissociable de l'approche du métaphysique.
Cette affirmation se voit confirmée
par la décision prise au niveau de
l'Éducation nationale, après
l'intégration des arts à l'école,
d'intégrer l'enseignement du fait
religieux dans l'école laïque.
A ce sujet, on lira avec intérêt
le rapport de Régis Debray préfacé
par Jack Lang.
On ne peut que se réjouir de cette
décision qui reconnaît le phénomène
religieux comme fondement de la culture
et souhaiter que la découverte de
valeurs communes -"valeurs fédératrices"
(?!?)- à toutes les religions puisse
aider à ouvrir les esprits à
plus de tolérance, de respect et
de compréhension mutuelle.
Mais la religion n'est pas la spiritualité,
tout comme l'enseignement du fait religieux
n'est pas un enseignement religieux. On
doit donc aussi se poser la question de
savoir dans quelle mesure l'apprentissage
d'une approche purement conceptuelle du
fait religieux ne sera pas employé
comme un écran de fumée pour
couper les consciences de l'autonomie individuelle,
spirituelle, que procure la spiritualité
vécue.
Plus personne n'ignore que l'autorité
métaphysique est actuellement exercée
par certaines sociétés secrètes
dont la stricte hiérarchie et le
fonctionnement initiatique et rituellique
se fondent sur l'ésotérisme
que récuse le rapport Debray(1).
Ces sociétés secrètes
ont une emprise sur un nombre important
de personnalités occupant des postes
clés dans les gouvernements(2). C'est
une lapalissade de dire que la mainmise
d'une autorité occulte, basée
sur le secret, est incompatible avec la
démocratie où la transparence
en tout domaine est indispensable à
l'information et à l'éducation
des citoyens responsables.
(1) Le rapport Debray
associe l'ésotérisme au fanatisme
et à l'irrationalisme. Si dans notre
approche (bulletin d'Informations n°6,
page 7, § 8) nous préconisons
que tout ésotérisme doit être
quitté, c'est pour la simple raison
que la hiérarchie occulte qu'elle
représente doit actuellement être
extériorisée.
(2) " Les Frères invisibles
" de G. Ottenheimer et R. Lecadre (chez
Albin Michel)
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Une exposition de
l'Atelier 2013
aura lieu à la Voûte Félix
Chabaud,
au village de Venelles (13),
du 14 au 27 octobre 2002
L'ouverture au public
se fera de 14h30 à 18h30 tous
les jours,
les matins étant réservés
à l'accueil des scolaires.
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LA DEMOCRATIE
:
PARLONS-EN !
par Johan ISSELEE
I - REPUBLIQUE ET DÉMOCRATIE
" Je hais vos idées,
mais je me ferai tuer
pour que vous ayez le droit de les exprimer.
"
VOLTAIRE
Dans le contexte généralisé
d'aveuglement spirituel dans lequel baigne
l'humanité, il n'est pas aisé
d'aborder certains sujets et, moins encore,
de remettre en question certaines notions
et vérités instaurées
sans susciter la suspicion, l'irritation,
voire le rejet quasi pavlovien de ceux dont
l'honnêteté intellectuelle
et le sens critique ont été
anesthésiés par le radicalisme
et la tyrannie que génère
leur illusoire supériorité.
Depuis l'époque des Lumières,
Monsieur Voltaire, les choses ont bien changé,
certaines heureusement ont évolué,
mais beaucoup se sont dégradées.
Il y a eu, bien sûr, la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme, qui a
fait de la liberté de conscience
et d'expression un droit individuel imprescriptible
dont devrait jouir chaque être humain,
mais les événements survenus
autour des dernières élections
présidentielles en France nous ont
fait comprendre que, dorénavant,
il y a une bonne liberté de conscience
et une mauvaise liberté de conscience,
-celle où l'on pense comme il se
"doit" et celle où l'on
croit pouvoir penser comme on veut-, subtile
distinction d'où découlent
tout naturellement une bonne intolérance
et une mauvaise intolérance, une
bonne haine et une mauvaise haine.
Quoi qu'il en soit, nombreux sont les faits
et les réalités sociales qui
nous prouvent que la plupart de nos politiciens
n'ont rien compris à ce qu'est la
démocratie qui, pour d'aucuns, n'est
rien d'autre qu'un cheval de Troie servant
à introduire subtilement leur totalitarisme
idéologique dans la Cité.
Le climat de flou, de mollesse, d'anesthésie
intellectuelle où les confusions,
les amalgames et les contradictions règnent,
laisse la porte grande ouverte à
la manipulation mentale, un phénomène
que l'on croyait réservé aux
sectes.
Du fait que toute référence
à LA VERITE soit abolie -chacun ayant
sa propre vérité, liberté
oblige-, ceux qui prétendent avoir
des vérités plus vraies que
les vérités des autres se
prennent le droit "naturel" de
les imposer.
Pour sortir du processus de dégénérescence
et de démagogie généralisée
qui sacrifie la conscience individuelle
au pouvoir totalitaire de la pensée
imposée, il est nécessaire
de faire table rase des idées reçues
et de reconsidérer les choses à
la lumière du bon sens et en toute
honnêteté, pour aborder avec
lucidité et avec humilité
la question fondamentale du sens de l'existence.
Sans ce préalable, il est inconcevable
de prétendre organiser la société
en mariant l'aspect individuel et collectif
de l'existence, de même qu'il est
impossible de comprendre en quoi la démocratie
se distingue de la république, en
quoi les démocrates se différencient
des républicains.
Les historiens s'accordent sur le fait que
les notions de république et de démocratie
ont des contenus différents, selon
le contexte historique, géographique,
culturel et doctrinal dans lequel elles
sont employées.
En opposition avec le royaume,
la république se définit comme
un régime dans lequel la fonction
d'État ne se transmet pas par hérédité,
mais n'est pas pour autant à confondre
avec la démocratie (il existe de
nombreux royaumes démocratiques).
L'histoire nous montre que la république
peut aussi bien revêtir une forme
aristocratique (comme ce fut le cas à
Venise), que philosophique (la république
selon Platon), que démocratique (la
république selon Aristote). Il est
intéressant de noter que ce dernier
a mis en évidence que tout régime
politique peut connaître une déviation
perverse, détournant un régime
au profit de son contraire, ainsi la monarchie
éclairée s'oppose à
la tyrannie, l'aristocratie à l'oligarchie,
et la république démocratique
à la république démagogique.
Ce que nous vivons aujourd'hui redonne de
l'actualité aux propos d'Aristote.
Ainsi la république dans laquelle
peut naître et éclore la démocratie
ne saurait être assimilée à
la démocratie.
Personne ne réfutera que la République
française, issue de la Révolution,
est une république maçonnique
qui a, bien sûr, réalisé
une partie de ses idéaux, mais qui,
du fait de l'infiltration de l'illuminisme
bavarois dans la maçonnerie (1),
a dégénéré en
une république démagogique
; une république démagogique
ayant pour fer de lance le pouvoir médiatique
dont l'absence de neutralité et la
désinformation orchestrée
commencent à rebuter même les
plus intoxiqués.
Il est bon que les nostalgiques des républiques
antiques se rappellent que celles-ci étaient
loin d'être démocratiques,
puisqu'elles n'attribuaient qu'à
une toute petite fraction de la société
la capacité de juger de ce qui constituait
le bien commun. Rappelons aussi qu'au moment
de l'instauration de la IIIe République
française, la représentation
parlementaire n'a été acceptée
qu'avec réticence. Tout récemment
encore, on a refusé de consulter
le Parlement pour définir si le pays
devait ou non prendre part aux agressions
guerrières décidées
par les " grands " de ce monde.
Il est donc clair que la république
ne donne pas, comme le ferait une démocratie,
le pouvoir à l'ensemble du peuple
mais à une "élite"
(notion d'origine théocratique et
aristocratique).
Si nous souhaitons que le monde évolue
vers la démocratie planétaire
et non pas vers une république mondiale
qui instaurerait la dictature finale d'une
toute petite minorité, il devient
plus qu'urgent que nous sachions déjouer
les pièges des discours politiciens,
lesquels, par l'amalgame république-démocratie,
sèment et entretiennent la confusion
dans les esprits.
Citoyenneté et responsabilité
individuelle sont des notions éminemment
démocratiques qui transcendent les
clivages politiciens dont se nourrit l'idéologie
républicaine. Par ailleurs, pour
que les choses changent, il faudrait que
les instances occultes qui, depuis des générations,
ont l'autorité et le pouvoir en main
soient prêtes à " sacrifier
" (2) leur dirigisme et leurs prérogatives
pour que s'instaure une véritable
démocratie.
Dans une démocratie, il n'y a ni
gauche ni droite, ni centre, ni ceux "d'en
haut" et ceux "d'en bas",
mais un ensemble d'individualités,
avec leurs forces et leurs faiblesses, que
l'on se doit de respecter et qui ont le
droit d'évoluer librement en s'exprimant
librement. Dans une démocratie, c'est
dans le respect total des différences
et des divergences, nécessaires à
la complémentarité, que l'on
uvre ensemble à la gestion
de la Cité.
(A suivre
)
(1) Illuminisme bavarois
: Fer de lance du mondialisme au service
de l'hégémonie bancaire supra-nationale.
Le Comte de Mirabeau et Necker en étaient
d'importants agents. Lire " Des pionniers
sur l'échiquier " de W.G.CARR
(Editions Saint Rémi -BP 79- 33410
Cadillac)
(2) Notion de sacrifice
pourtant bien connue dans certains milieux
maçonniques dont on peut lire dans
le rituel secret du 14ème degré
des " Grands Elus Parfaits et Sublimes
Maçons " (par Thomas M. Clenacker,
grand maître des cérémonies
du Suprême Conseil d'Edimbourg) :
" La France est la Nation-Christ qui
doit se sacrifier pour la régénération
de l'Humanité en portant au sommet
l'idéal maçonnique : le triomphe
de la Raison Pure. "

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COURRIER
Après avoir accompagné
une classe de maternelle en visite au musée
des arts océaniens et africains (MAOA)
à la Vieille Charité à
Marseille, je tiens à vous faire
part de mes prises de conscience à
propos des différentes façons
d'accueillir un public scolaire à
une exposition.
Au MAOA, nous avons été accueillis
par un jeune animateur dynamique et bien
préparé. Dès le début
de la visite, on a invité les enfants
à s'asseoir devant une vitrine de
la salle des masques africains et on leur
a demandé de reconnaître quelques
pièces à partir de leur description.
Ensuite, des jeux avec des reproductions
de ces masques leur ont été
proposés à trois reprises
devant trois vitrines différentes.
Au bout de vingt-cinq minutes, il a fallu
se dépêcher de sortir car la
visite était terminée.
Si l'animation était de qualité
et si les enfants ont bien été
canalisés et intéressés,
je regrette qu'à aucun moment, ils
n'aient eu la possibilité d'évoluer
librement dans la salle et de se diriger
selon leurs attirances vers les pièces
exposées. Une fois de plus, on leur
a déversé un savoir sur quelques
pièces choisies à l'avance
et proposé de multiples expériences,
sans leur laisser le temps ni la liberté
de découvrir par eux-mêmes
la richesse de l'exposition.
J'ai ressenti à travers cette façon
de faire, la peur, des organisateurs, d'être
débordés par les enfants ;
il faut tout de suite les occuper, les diriger
physiquement et mentalement afin qu'ils
ne nous échappent pas. Ce procédé,
très répandu dans la société
actuelle, me paraît découler
d'un méconnaissance de la nature
humaine. Contrairement aux idées
reçues, les enfants aspirent au calme
et aux espaces vierges ; ils ont besoin
d'évoluer librement pour se forger,
en toute autonomie, une individualité
résultant non pas d'un nivellement
de masse, mais de la rencontre entre le
monde tel qu'il est, sans artifice, et leur
personnalité profonde.
Cette expérience a mis pour moi en
évidence toute la valeur de l'approche
d'ART & Démocratie dans l'accueil
du jeune public aux expositions. L'instauration
du calme et du silence comme base préliminaire
pour apprendre à regarder les uvres,
à en saisir le sens caché
et à se laisser toucher émotionnellement,
me paraît essentielle. Les enfants
saisissent très bien cela et savent
respecter ces conditions qui sont celles
de leur liberté, et ce d'autant plus
que l'on va ensuite solliciter leur avis,
leur demander d'exprimer sans honte leurs
préférences.
D.C. Eguilles

SUITE À L'EXPOSITION D'EGUILLES,
NOUS AVONS REÇU DES DESSINS ET DES
TÉMOIGNAGES DONT VOICI QUELQUES EXTRAITS
:
A notre arrivée, nous
avons été accueillis par trois
personnes et le peintre Johan. Nous nous
sommes présentés. Ils nous
ont conseillé de prendre un temps
pour regarder les tableaux, puis nous nous
sommes assis pour remplir un questionnaire
avec l'aide des accompagnatrices et des
hôtesses d'accueil de l'exposition.
Ensuite Johan nous a expliqué comment
il s'y prenait pour réaliser ses
peintures, ses cadres...
B. : C'était bien. Les tableaux étaient
beaux. Après avoir vu les tableaux,
j'étais ému et j'aimerais
revoir ses tableaux. Ailleurs c'est rare
de voir le peintre. A Eguilles c'était
bien présenté. Le questionnaire
permet de réfléchir, de mieux
comprendre.
J. : Ce qui m'a marqué, c'est la
sculpture avec les lunettes, c'était
intéressant. Avec le peintre, on
a pu parler de mandalas.
R. : J'ai bien aimé le tableau de
la mer avec les galets. J'ai dit au peintre
que c'était beau.
M. : Les cadres étaient beaux, j'ai
bien aimé le "bateau poisson".
C. : Avec Johan on a parlé du tableau
que je préférais "Le
Trialogue". Ça m'a touché
au fond du coeur. J'avais bien réfléchi,
c'est le regard qui m'a touché. Les
quatre yeux regardent dans le même
sens. J'aimerais le revoir. Après
l'exposition, j'ai eu envie de continuer
à peindre. La rencontre avec le peintre
m'a beaucoup aidé. Suite à
cette rencontre, je me suis laissé
aller dans une peinture que j'ai réalisée.
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Les éducatrices : Le sens et les valeurs
de "l'Art modeste" de notre groupe
sont sortis grandis par la clarté
et la sensibilité dégagées
par l'analyse simplifiée faite par
Johan sur ses oeuvres et sur la peinture
en général. La visite nous
a confirmé que la peinture a un impact
extraordinaire sur le comportement de chacun
face à une uvre... Le regard...
Le geste... Les mots...

En assistant à l'accueil
d'un groupe d'enfants par les artistes de
l'Atelier 2013, j'ai été touchée
par le caractère quasiment sacré
du calme qui s'instaure lorsque chaque enfant
est totalement investi dans l'exploration
des uvres, dans la découverte
de ces mondes inconnus qui éveillent
ses émotions. Indéniablement,
il y a là un travail en profondeur
qui s'opère et qu'il paraît
nécessaire de protéger en
s'abstenant, nous adultes, d'imposer par
le discours notre goût, nos concepts
ou nos interprétations.
Dans un second temps, après la découverte,
quand l'émotion a pu se vivre et
s'exprimer, il paraît légitime
d'apporter des explications en réponse
aux interrogations des enfants sur la manière
dont une uvre est née, sur
la façon de la réaliser ou
sur l'artiste qui en est à l'origine.
Bien sûr la visite peut ensuite déboucher
sur des animations ludiques, sur des ateliers
de création artistique ou autre
mais, de grâce, ne passons plus à
côté de l'essentiel : cultiver
sa réceptivité esthétique
au contact de la beauté, reconnue
en soi-même et non imposée
par des spécialistes de la culture
!
Une enseignante
LES ÉLÈVES DE CM2 DE MADAME
MARIGOT (ÉCOLE SAINT-EXUPÉRY
- LA FARE-LES-OLIVIERS) ONT ÉCRIT
UN COMPTE RENDU APRÈS LA VISITE.
EN VOICI DES EXTRAITS :
Mardi 30 avril à
13H30, notre classe est allée en
bus voir une exposition d'arts visuels à
Eguilles. C'était l'exposition de
"l'Atelier 2013". Johan Isselée
nous a accueillis. Il nous a expliqué
comment regarder une uvre d'art.
Il y avait quinze uvres d'art : installations,
mosaïques, sculptures et tableaux.
Nous les avons observés pendant environ
vingt minutes par groupe de deux. Différentes
émotions arrivaient devant chacune
des uvres comme : la joie, la déception,
la tristesse...
A quelques minutes de la fin de la visite,
on nous a donné à chacun et
à chacune un questionnaire à
remplir. Avant de partir de l'exposition,
nous avons questionné l'artiste.
Cette exposition était merveilleuse.
Les uvres d'art étaient très
originales.
Pierre
... Nous nous sommes réjouis
devant les uvres. Nous avons pris
quelques notes.
La N°1 s'intitulait "Clair de lune".
La N°2 s'appelait "Promenade au
bord de mer". C'était un tableau
où il y avait des faux et des vrais
cailloux. La N°4 s'intitulait "Vincent
m'a dit". C'était une baleine
qui mangeait toutes sortes d'aciers et qui
avait des personnes sur son dos. Après
ça nous avons pu poser toutes sortes
de questions.
J'ai bien aimé cette exposition et
j'aimerais qu'elle soit montrée à
d'autres personnes, car c'est étrange.
On se pose des questions et après
on nous répond. En plus, on nous
a donné un questionnaire et ça,
j'ai bien aimé.
Sylvain
... Après que tout
le monde ait fini de mettre son questionnaire
dans l'urne, nous nous sommes tous assis,
ainsi que Johan Isselée et nous lui
avons posé des questions. L'exposition
était bien et les tableaux très
beaux.
Victoria
... J'ai trouvé
cette visite très bien puisqu'on
a pu poser des questions et avoir des réponses.
Mika
Monsieur Johan Isselée
nous a expliqué que pour apprécier
vraiment les arts, il fallait savoir ressentir
les uvres dans le fond du cur.
Il a dit qu'il ne fallait pas être
influencé par les autres élèves,
que le choix d'aimer ou de ne pas aimer
nous appartenait...
Les personnes qui s'occupaient de l'exposition
nous ont donné un questionnaire anonyme
qui comportait sept questions : les uvres
préférées, les uvres
les moins aimées..., donc l'avis
du public. A la fin, nous avons posé
des questions à l'artiste sur les
uvres comme par exemple : d'où
venait l'inspiration ? L'artiste a répondu
qu'il avait une vision du tableau et qu'il
se mettait au travail à partir de
cette idée.
Je suis sorti de l'exposition ému,
très ému. C'était magnifique,
splendide et je ne sais que dire ! J'ai
beaucoup apprécié !
Thomas
Johan Isselée nous
a accueillis et nous a expliqué ensuite
qu'il fallait bien observer et qu'il ne
fallait pas avoir honte de notre avis et
de nos préférences. Ensuite
nous nous sommes dispersés pour bien
observer les uvres. Il y en avait
quinze en tout : dans les sculptures, il
y en avait de très originales comme
celle dont on pouvait changer le regard
qui s'appelait "Rencontre". Dans
les installations, il y avait une grosse
pomme noire étoilée, c'était
la "Pomme pour la nuit". Parmi
les tableaux, quelques-uns étaient
très jolis : "Le serpent rouge",
"Château poisson", "Clair
de lune", "Le trialogue"
et d'autres encore... Je suis très
contente d'avoir vu cette exposition et
aussi d'avoir pu donner mon avis en répondant
au questionnaire.
Lya
Johan Isselée nous
a présenté quinze de ses uvres
symboliques. Il y avait des sculptures,
des tableaux et des mosaïques. Antoine
et moi, nous n'avons pas eu trop d'émotions
devant les uvres... J'ai plutôt
apprécié cette visite.
Anthony
... Un artiste nous a expliqué
comment allait se dérouler la visite,
et qu'il ne fallait pas juste passer devant
le tableau, mais essayer de rentrer dedans.
Anthony et moi sommes allés vers
"Une certaine vision de l'enfer"
et fait le tour. "Le trialogue"
était très bien trouvé
pour prouver que tout le monde sur la terre
est égaux. Le questionnaire était
très bien. ...Cette exposition m'a
plu. La mosaïque et Michel Polnaref
étaient très bien trouvés.
C'est dommage qu'il n'y ait pas eu plus
de tableaux dans cette exposition.
Antoine
... Il y avait un poireau
disposé en dessous d'une uvre,
c'était pour remplir l'espace vide
et pour rendre encore plus de couleurs.
Il y avait aussi une paire de chaussures
disposée au pied d'une sculpture
; c'est parce que le soir, avant de s'endormir,
l'artiste prenait une pomme, alors cela
lui a donné une idée... Une
fois à l'école, nous avons
parlé de cette visite en disant que
c'était une belle journée
!
Livia
Ce mardi-là, ce
n'était pas un mardi comme les autres,
on avait rendez-vous à la mairie
d'Eguilles pour aller voir l'exposition
"ART & Démocratie".
On nous a expliqué la manière
de regarder les uvres : il fallait
dire vraiment ce que l'on pensait des uvres,
car c'était important et c'était
aussi le but de cette exposition. Nous avons
attentivement regardé les quinze
uvres comme nous l'avait dit Johan
Isselée. Puis, quand nous eûmes
fini, il nous demanda de remplir un questionnaire
pour donner notre avis. Après avoir
observé les uvres et répondu
au questionnaire, nous avons posé
une dizaine de questions à l'artiste...
J'ai trouvé cette exposition très
intéressante, de plus on ne m'avait
jamais demandé mon avis sur des oeuvres.
J'ai trouvé que Johan était
un homme très inspiré par
les formes géométriques et
aussi pour les cadres des tableaux.
Justine
... Julien et moi, nous
nous sommes dirigés vers le tableau
n°14 "Bruges la morte". Nous
avons remarqué que le haut du tableau
représentait le paradis et le bas
l'enfer... J'ai bien aimé l'exposition,
mais je n'ai pas eu le temps de bien regarder
chaque uvre.
Julian
... Thibaud a posé
à l'artiste une question importante
pour moi :
- Pourquoi avez-vous choisi d'être
peintre ?
- Mon père était peintre et
je voulais faire pareil que lui.
Il y a eu d'autres questions, mais moins
importantes que celle-ci. La visite m'a
plu, mais il n'y avait qu'une salle. Si
je devais noter cette exposition je mettrais
17/20 (bien). Nous sommes repartis dans
l'espoir de faire comme Johan Isselée.
Guillem
Arrivés à l'exposition, un
réalisateur des peintures nous a
expliqué comment regarder les uvres...
Nous avons pris des notes selon le plaisir
qu'on avait. Le questionnaire était
individuel et comprenait sept questions.
Nos réponses ont surtout été
positives... On a bien aimé l'exposition,
car les peintures étaient bien faites
et que l'artiste avait eu de bonnes idées...
David
ART & Démocratie
Le Brancaï - CD 46
13790 Châteauneuf-le-Rouge
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